André Donzet est né en 1913, et décédé en 1988.
Après des études à l’Ecole des Travaux publics, il suit l’enseignement de Laloux et de Lemaresquier à l’Ecole des beaux-arts de Paris de 1934 à 1939, mais, mobilisé en 1940, il n’obtiendra son diplôme d’architecte qu’en 1941 à Lyon.
A la Libération, il est engagé comme délégué au recensement des monuments anciens, avant de passer le concours pour devenir, en 1946 et jusqu'en 1982, architecte en chef des monuments historiques. Il est chargé, à ce titre, des départements de l’Ain, de l’Allier, de l’Aude, de la Loire, de la Haute-Loire, du Puy-de-Dôme, du Rhône, de la Savoie, de la Haute-Savoie, des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis, des 7e, 15e, 16e et 17e arrondissements de Paris, ainsi que des monuments antiques de Vienne et (en 1978) du château de Fère-en-Tardenois dans l’Aisne.
De 1950 à 1958, il est secrétaire général puis président de la Compagnie des architectes en chef des monuments historiques.
De formation scientifique, il a un goût certain pour la recherche et l'innovation. Son œuvre en tant qu’architecte des monuments historiques est remarquable notamment parce dans, les années 1970, il met au point, sur le chantier de l’église de Saint-Laurent au Puy, le procédé des mesures extensométriques.
Travaillant conjointement pour les ministères des Affaires culturelles et de l’Equipement, il est également architecte des secteurs sauvegardés de Lyon, de Montferrand (Clermont-Ferrand) et de Riom (Puy-de-Dôme) en 1969-1970.
Il joue un rôle important dans la décision de préservation du Vieux Lyon, premier secteur sauvegardé en France. Dès 1964, la ville lui confie l'élaboration du plan de sauvegarde et de mise en valeur: son projet, rencontrant trop d’oppositions, ne voit pas le jour, et c’est Jean Gabriel Mortamet qui reprendra le projet en 1977.
Il mène également des études comparatives internationales sur les incidences de la circulation en centres anciens.
Parmi les nombreux monuments sur lesquels il intervient, on peut citer:
- l’abbatiale de La Chaise-Dieu (Haute-Loire), 1969-1983;
- la cathédrale du Puy (Haute-Loire), 1974-1978:
- la place de la Concorde (vers 1962-1983) et l’église de la Madeleine (1974-1980), Paris 8e, et l'Ecole militaire (1973-1984), Paris 7e;
- la cathédrale de Clermont-Ferrand (vers 1972-1982);
- l’Hôtel-Dieu de Lyon (Rhône) [date inconnue];
- l’église abbatiale (1971-1982), l’îlot Basilique (1972-1980) et la maison d'éducation de la Légion d'honneur (1977-1984) à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).