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Nafilyan, Léon (1877-1937)

Présentation du fonds

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  • Présentation

  • Notice biographique

    Léon Nafilyan est né à Constantinople (Istanbul) en 1877 et mort en France en 1937. Sa vie est faite d’allers et retours entre la France et le Moyen-Orient.

    Il passe son enfance et sa jeunesse à Paris, retournant dans sa famille à Constantinople pendant les vacances. En 1900, il intègre l’Ecole des beaux-arts de Paris en qualité d’élève étranger, dans l’atelier Paulin.

    Architecte DPLG en 1905, il retourne vivre à Constantinople, où il participe à des travaux d’aménagement portuaire dans le Bosphore. Il entreprend ensuite un long voyage archéologique en Asie mineure, Arménie et Syrie. Il se marie en 1911 et part vivre en Egypte, où il collabore à la construction de plusieurs immeubles.

    De retour à Constantinople pendant la guerre, il doit fuir la ville et s’installe à Paris en 1917. Il ne retournera pas vivre en Orient, mais continuera à y travailler tout au long de sa carrière, avec quelques réalisations en Egypte, au Liban et en Syrie. Il sera naturalisé en 1931. Il est très lié avec la communauté arménienne de Paris, qui représente l’essentiel de sa clientèle.

    Ses archives témoignent d’une production variée, surtout orientée vers l’architecture domestique. Il construit de nombreux immeubles de rapport, notamment entre 1925 et 1935, dans le 16e arrondissement, à Auteuil et au Caire, ainsi que de nombreuses villas et hôtels particuliers. Ses réalisations sont de conception classique, à structure de béton armé toujours cachée par des revêtements traditionnels. Une de ses œuvres principales est sans doute l’immeuble sis 21-25, rue Raynouard (Paris 16e, 1931-1933). Respectant la séparation traditionnelle des espaces maîtres/serviteurs, Nafilyan conçoit un aménagement d’une grande cohérence fonctionnelle. Son utilisation variée et subtile du vocabulaire des années trente confère une grande harmonie à l’ensemble.

    L'immeuble du quai de Passy (actuel quai Kennedy), 1930-1932, arbore un style Art déco alors déjà un peu dépassé.

    Du fait peut-être de sa culture multiple, l’architecte aime mêler les styles. Cette tendance à l'éclectisme décoratif s’exprime en particulier dans ses villas et ses hôtels particuliers où il associe très librement des éléments décoratifs orientaux à des éléments de style Art déco (hôtel particulier de Léon Mouradian, rue Raffet à Paris, 1923), ou des références stylistiques historiques à des références régionalistes (villa Hovaghimian à Cimiez, 1924).

    Léon Nafylian construit plusieurs églises pour la communauté arménienne, en France, en Ethiopie et en Egypte, qui reprennent les grandes lignes de la tradition architecturale arménienne. La principale est l’église Saint-Grégoire-l’Illuminateur à Héliopolis (Le Caire, 1924-1929), la toute première église arménienne construite en béton armé et la plus empreinte de références directes aux arts arméniens. Le pavillon arménien de la Cité universitaire de Paris (1927-1929) est aussi directement inspiré de l’architecture religieuse arménienne du Moyen Âge.

  • Présentation du contenu

    Le fonds d'archives concerne essentiellement la période parisienne de Léon Nafilyan, qui à son arrivée à Paris, à quarante ans, a déjà derrière lui une carrière d'architecte en Turquie et en Égypte. Pendant la douzaine d'années représentée essentiellement dans le fonds (1922-1934), Nafilyan poursuit des projets hors de France, bien représentés dans les archives: au Caire (église Saint-Grégoire-l'Illuminateur, Héliopolis, belle maquette en plâtre; concours pour le palais de justice), en Syrie (concours pour le Sérail d'Alep, très beaux dessins; banque de Syrie à Homs et à Alep), en Arménie (clinique ophtalmologique à Érévan), en Éthiopie (église arménienne d'Addis-Abeba). Mais le fonds contient aussi les archives des projets français, notamment les immeubles sq. de l'Alboni, quai de Passy, rue Raynouard et rue des Eaux (Paris 16e), le pavillon arménien de la Cité universitaire (Paris 14e), ainsi que des églises ou des locaux pour les communautés arméniennes d'Île-de-France (église de Villiers-le-Bel, école des pères mékhitaristes à Sèvres). Plus de la moitié des projets n'ont pu être datés, ni d'après les archives ni par recoupements avec les archives publiques.

  • Importance matérielle

    0,5 ml de dossiers, 3 ml de rouleaux, une maquette.
  • Conditions d'accès

    Il n'y a pas de restriction juridique à la consultation du fonds.
  • Mentions obligatoires

    SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine

  • Traitement archivistique

  • Historique du traitement

    Sabine Vazieux (étudiante en histoire de l’art Paris-IV, dir. B. Foucart et F. Hamon: maîtrise), stagiaire : inventaire, nov. 1993-fin 1994.

    Sonia Gaubert : saisie Hypathie, 1995.

    Transfert dans Archivecture revu par D. Peyceré, octobre 2001.

  • Auteur(s) de l'instrument de recherche

    Sabine Vazieux, Sonia Gaubert, David Peyceré
  • Mode de classement

    Cotation et conditionnement :

    - 193 IFA 01-14 : boîtes de rouleaux;

    - 193 IFA 15-19 : boîtes de doc. (jusqu'à 26 x 37 cm);

    - 193 IFA 20 : boîtes photos (jusqu'à 30 x 40 cm);

    - 193 IFA 21 : maquette (église arménienne du Caire);

    - 193 IFA 22 : pochette de doc. à plat (jusqu'à 90x125 cm).

  • Tris et éliminations

    Aucune élimination significative n'a été pratiquée.

  • Sources complémentaires

  • Publications à partir du fonds

    Vazieux (Sabine). "Léon Nafilyan, architecte, 1877-1937". Université Paris IV, 1995. 2 vol. (mémoire de maîtrise)

  • Date de mise à jour

    15/03/2024