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Richard, Joachim (1869-1960)

Présentation du fonds

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  • Fiche biographique et bibliographique complémentaire
  • Présentation

  • Notice biographique

    Joachim Casimir Richard, né le 12 décembre 1869 à Capdenac-Gare (anciennement Saint-Julien-d'Empare, Aveyron), est décédé le 21 juin 1960 à Paris.

    Il est admis à l'Ecole des beaux-arts en août 1889, inscrit dans l'atelier Victor Laloux. Entré en première classe en 1893, il commence à travailler dès 1894 (il n'obtient jamais le diplôme de l'Ecole des beaux-arts).

    D'abord dessinateur chez l'architecte Henri Audiger, il s'associe avec lui en 1895. Ils travailleront ensemble jusqu'à la mort d'Audiger en 1908. Joachim Richard travaille seul de 1907 à 1925, date à laquelle il s'associe avec Georges Roehrich, son gendre, jusqu'en 1931. Il sera actif jusqu'en 1948.

    Il fait partie des adeptes de la construction en béton armé, formé à l'école rationaliste d'Anatole de Baudot, dont il adopte d'ailleurs, dans un premier temps, le vocabulaire décoratif (immeubles de l'avenue Perrichont, 1906-1908, de l'avenue Emile-Zola, 1911, de la rue Boileau, 1907-1908).

    Contrairement à son 'maître spirituel', il n'utilise pas le système de construction Cottancin, mais le système Hennebique, qu'il emploie très fréquemment, jusqu'en 1915 surtout.

    Plus tard, il emprunte un style moins didactique, tout en restant fidèle au béton armé et en conservant un certain souci d'actualité. Ainsi fait-il partie, en 1923, des membres fondateurs du Groupe des architectes modernes (GAM) aux côtés de nombreux autres 'modernes', dont Frantz Jourdain, Pierre Patout, Louis Bonnier, les frères Perret.

    Ses réalisations sont nombreuses (l'inventaire compte plus de 450 projets). Sa clientèle est essentiellement privée: il construit de très nombreux immeubles d'habitation ainsi que des bâtiments industriels ou commerciaux, quelques terrains de sports, casino et théâtres… Sa production est essentiellement localisée à Paris et en région parisienne (Neuilly-sur-Seine notamment) mais il construit aussi en province (en particulier à Marseille et Saint-Raphaël), et ponctuellement à l'étranger.

    Il est encore architecte conseil de la Société des grands hôtels parisiens, architecte des journaux Le Matin et du Petit Journal, ainsi que de l'agence Havas.

  • Présentation du contenu

    Fonds couvrant largement l'ensemble de l'activité de l'agence (plus de 400 projets représentés), très riche en documents graphiques, mais contenant peu de pièces écrites. Entre 1925 et 1931, les projets de l’agence portent aussi la signature de Georges Roehrich, gendre de J. Richard. À partir de 1932, c’est son fils Georges Richard qui prend le relais, jusqu’en 1945. De cette association, nous sont parvenues les archives de projets réalisés à l’agence paternelle, ainsi que celles de travaux signés par Georges Richard seul.

  • Importance matérielle

    4 ml de dossiers, 32 tiroirs de meubles à plans, 9 ml de rouleaux.
  • Historique de la conservation

    Fonds donné au Centre de recherche et de documentation de l’histoire moderne de la construction, Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), par Mme Aubert, fille de l'architecte, en 1961.

  • Conditions d'accès

    Il n'y a pas de restriction juridique à la consultation du fonds.
  • Mentions obligatoires

    CNAM/SIAF/Cité de l'architecture et du patrimoine/Archives d'architecture contemporaine

  • Traitement archivistique

  • Historique du traitement

    Bénédicte Colas-Bouyx : repérage manuscrit des doc. graphiques, 1990.

    S. Gaubert : sasie et réalisation d'index, 1997.

    Eric Furlan et Marcos Carvalho-Cantho, été-hiver 2001 : reconditionnement, classement et saisie de l'inventaire en base de données.

  • Auteur(s) de l'instrument de recherche

    Bénédicte Colas-Bouyx, Sonia Gaubert, Eric Furlan, Marcos Carvalho-Canto
  • Mode de classement

    Les archives ont été traitées en deux temps. En 1990, Bénédicte Colas-Bouyx en a réalisé un premier rangement et repérage dans le cadre de son mémoire de DEA. En 2001, elles ont été entièrement reconditionnées et inventoriées par Éric Furlan et Marcos Carvalho-Canto.

    Les calques originaux (ainsi que les tirages concernant les affaires très peu documentées) sont conservés à plat, selon le conditionnement d’origine, tandis qu'en 2001 la plupart des tirages sur papier ont été roulés et rangés en boîtes à rouleaux.

    La correspondance se rapportant aux différents projets est, pour l’essentiel, conservée dans cinq boîtes (RICJO/A/4). Il ne s’agit pas du chrono de l’agence, mais de dossiers de lettres qui ont fait, après coup, l’objet d’un classement chronologique (sans doute par B. Colas-Bouyx). On n'a pas cru opportun d'y substituer un classement par affaires qui aurait été délicat.

    L’inventaire est divisé en neuf chapitres [il n’y a pas de chapitre B], dont le principal, 'Autres projets de Joachim Richard' (F), contient la majeure partie des projets traités par l’architecte.

    Le nombre de réalisations (l’inventaire compte plus de 450 projets) explique en partie la complexité de ce fonds. Beaucoup de ces affaires consistent en des interventions mineures sur des édifices existants (agrandissements, surélévations, installations d’ascenseurs, etc.) : voir notamment le chapitre G. En raison du grand nombre d’opérations qu’ils regroupent, on a fait apparaître séparément, en C, D et E, deux grands projets de lotissement à Neuilly (1912-1928), et à Saint-Raphaël (1924-1937) réalisés en association avec l’entrepreneur Théodore Pradeau (concessionnaire Hennebique avec lequel J. Richard a travaillé de 1907 à 1929), ainsi que divers pavillons pour l’Exposition coloniale de Marseille en 1922.

    Les chapitres H et I réunissent les documents relatifs à Georges Richard (fils de Joachim) : une vingtaine de projets conçus en association avec son père (entre 1932 et 1948) et une quinzaine d’autres réalisés seul dans les années 1930 et 1940 (chapitre I), ainsi que quelques documents personnels (chapitre H).

    Enfin, le chapitre J comprend des projets signés par des confrères, sur lesquels Richard a peut-être pensé intervenir, ou qu’il conservait à titre de documentation.

    COTATION ET CONDITIONNEMENT

    - 081 IFA 0001-0023 : boîtes d'archives (jusqu'à 26 x 37 cm) (pièces écrites).

    - 081 IFA 0040-0041 : boîtes de photos (jusqu'à 55 x 65 cm).

    - 081 IFA 0042 : boîte d'archives (jusqu'à 55 x 65 cm) (pièces écrites).

    - 081 IFA 0043 : boîte de photos (jusqu'à 26 x 37 cm).

    - 081 IFA 0050-0095 : boîtes de rouleaux.

    - 081 IFA 0100-0574 : pochettes de doc. graphiques (jusqu'à 90 x 125 cm).

    - 081 IFA 1000-1001 : pochettes de doc. hors format.

  • Tris et éliminations

    Aucune élimination significative n'a été pratiquée (tirages multiples non annotés, uniquement).

  • Sources complémentaires

  • Documents séparés

    Cité de l'architecture et du patrimoine, Centre d'archives d'architecture du XXe siècle:

    - fonds extraits des archives Joachim Richard: Auguste-François Avezard (1858-?), 29 IFA; Eugène Saintier (1849-?), 205 IFA.

    - fonds de l'entreprise Hennebique, 76 IFA.

    Musée des Arts et métiers, Paris : fonds de photographies.

  • Publications à partir du fonds

    Bouyx (Bénédicte). "Joachim Richard et la construction en béton armé, 1900-1914". Université Paris-IV - Sorbonne, 1990 (mémoire de DEA). 2 vol.
    Dion (Mathilde). "Notices biographiques d'architectes français". Paris: IFA/Archives d'architecture du XXe siècle, 1991. 2 vol. (rapport dactyl. pour la dir. du Patrimoine) (cote: DIC/521/L).
    Delorme (Franck). "Dans la gare de Bayonne, à travers la verrière [projet de gare pour la ville de Bayonne]". Revue "Le Festin", n° 65, 2008, p. 137.

  • Date de mise à jour

    15/03/2024