En 1963, l'OPDHLM de la Seine demande à Emile Aillaud de concevoir un grand ensemble de 7000 logements à Grigny, sur un terrain triangulaire de 90 ha situé entre deux autoroutes et une voie nouvelle. Les travaux ne commencent qu'après 1967, le projet ayant été réduit à 3800 logements à la suite d'arbitrages complexes entre la mairie de Grigny et le ministère de la Construction. L'architecte conçoit sept quartiers organisés autour de places reliés par des cheminements sinueux, composés de barres (courbes ou droites), de maisons à patio et d'équipements collectifs dans le cadre d'une ZAC. Des parkings sont aménagés à l'extérieur du triangle, afin de limiter la pénétration des automobiles à l'intérieur de la cité. Chaque quartier est individualisé par sa forme propre, par le rythme des percement des fenêtres, par les couleurs (dues à Fabio Rieti), les sculptures de Laurence Aillaud et le peintures de Gilles Aillaud. La construction est largement industrialisée. Les bâtiments sont conçus à partir de quelques modules assemblés de manière variée dont l'exécution est confiée à l'entreprise Bouygues. Vers 1983, Aillaud conduit une opération de rénovation des façades. Un autre grand ensemble de prés de cent hectares a été projeté en 1963, au lieu-dit Les Porcherons, de l'autre côté de l'A6. Il semble que se projet soit resté sans lendemain. Bibliographie : - Dhuys (Jean-François), L'Architecture selon Emile Aillaud, Dunod ; - Moulin (Raymonde), "Une ville d'architecte ou la ville comme œuvre", in Les Architectes, métamorphose d'une profession libérale, Calmann-Lévy, 1973. Voir aussi articles de presse classés dans les pièces personnelles (AILEM-A-5) et écrits de F. Rieti en AILEM-A-4.
