Jacques Marcel Auburtin est né à Paris en 1872 et mort à Paris en 1926. Son père, Alexandre Emile Auburtin, est architecte de la ville de Paris (1838-1899).
Il est l'auteur de quelques œuvres architecturales majeures, mais c'est surtout en tant qu'urbaniste qu'il marque son époque. Elève de Jean-Louis Pascal, il est diplômé de l'Ecole des beaux-arts en 1896, et réalise notamment le palais des Armées de terre et de mer à l'Exposition universelle de 1900 (avec Gustave Umbdenstock).
On lui doit encore une école de filles, rue Pontoise, Paris 5e (1910-1911); un hôtel particulier avec atelier d'artiste au hameau Boileau, Paris 16e; le restaurant Tabarin; l'agrandissement de l'Ecole alsacienne, Paris 6e (qu'il avait fréquentée); l'hôtel du Mont-d'Arbois à Megève (1921); l'immeuble Pleyel, Paris 8e (1930, terminé par ses collaborateurs André Granet et Jean-Baptiste Mathon après sa mort).
Il participe à la reconstruction des régions dévastées et publie deux ouvrages en 1915 et 1917.
Entre 1919 et 1924, il réalise, avec Emile Dufay-Lamy, et pour Le Foyer rémois (fondé en 1912 par l'industriel Georges Charbonneaux), la cité-jardin du Chemin-Vert à Reims. Cette cité, de style régionaliste, est une contribution majeure à la réflexion sur ce mode d'urbanisation en France. Elle compte 617 logements locatifs organisés en immeubles et en maisons groupées en bandes, jumelées ou isolées, soit au total 371 bâtiments. Marcel Auburtin y conçoit aussi l'église Saint-Nicaise, édifiée à partir de 1923, dont la décoration intérieure comporte des œuvres des peintres Maurice Denis, Gustave-Louis Jaulmes et Jean Berque et des dalles de verre moulé-pressé de René Lalique. A Reims, Auburtin tient également un rôle important dans la mise au point du plan de reconstruction de la ville ou dans la rédaction du règlement
des abords de la cathédrale.
Il est également l'auteur en 1924, en collaboration avec Raoul Dautry, d'un projet de 'cité nouvelle' à La Courneuve.
Il est architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux.
Membre de la SADG dès 1896, il en est vice-président de 1923 à 1925. Membre de la Section d'hygiène urbaine et rurale créée au sein du Musée social fin 1907, il est aussi membre fondateur de la Société française des urbanistes et en sera également président.
Il enseigne à l'Ecole supérieure d'art public (fondée par Louis Bonnier en 1917, le futur Institut d'urbanisme de Paris).
Sources: Delaire, 'Les architectes élèves de l'EBA'; Rigaud (Olivier) et Bedarida (Marc), 'Reims Reconstruction 1920-1930'. Ville de Reims, 1988; Midant (Jean-Paul). 'Marcel Auburtin', Dictionnaire d'architecture du Xxe siècle, Paris: Ifa, Hazan, 1996.